Le 22 octobre prochain marquera la tenue de la rentrée solennelle des cinq académies qui commémore la création de l’Institut national. Le 25 octobre 1795, ou 3 Brumaire an IV selon le calendrier révolutionnaire, il était fondé par la loi Daunou. Elle le destinait à contribuer à titre non lucratif au rayonnement des lettres, des sciences et des arts par trois moyens : les « recherches interrompues », « la publication des découvertes » et la « correspondance avec les sociétés savantes et étrangères ».
Chaque année, le mardi le plus proche de cette date d’anniversaire, les cinq académies se réunissent solennellement sous la Coupole autour d’un thème choisi collégialement. Cet événement est l’occasion pour l’Institut « où tous les efforts de l’esprit humain sont comme liés en un faisceau » (Ernest Renan) de réaffirmer ses valeurs et son rôle dans le perfectionnement et la diffusion des savoirs.
Revêtus de leur habit vert, les académiciens descendront les marches au son des tambours de la garde républicaine et leur prise de parole obéira à un rituel codifié. Il reviendra au Président de l’Institut de France, charge annuelle exercée à tour de rôle par chaque académie et qui l’est cette année par Alain Fischer, Président de l’Académie des sciences, d’ouvrir la séance et de rendre un traditionnel hommage aux confrères disparus depuis la précédente séance solennelle de rentrée. Les délégués de chaque académie prononceront un discours sur un thème choisi collégialement, vu par le prisme de leur spécialité, cette année : « migrer ». Leurs contributions se succéderont dans l’ordre inverse de celui de la création des académies, en partant de la cadette, l’Académie des sciences morales et politiques, pour finir par l’aînée, l’Académie française.