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Conférences d’un fauteuil de l’Académie des beaux-arts

Avec les Conférences d’un fauteuil de l’Académie des beaux-arts, le secrétaire perpétuel Laurent Petitgirard a souhaité que l’Académie des beaux-arts rende hommage aux créateurs qui se sont succédé au fil des siècles au sein de la Compagnie. À travers ce cycle, huit académiciens issus de quatre sections artistiques – architecture, sculpture, gravure et dessin, cinéma et audiovisuel – présenteront les personnalités et les œuvres de leurs prédécesseurs ainsi que leurs propres travaux. Ce regard rétrospectif, exploration de la richesse du patrimoine artistique français, sera également l’occasion de (re)découvrir des artistes parfois méconnus.

Le cycle qui débute avec la conférence d’Aymeric Zublena, architecte et urbaniste, comprend des interventions du réalisateur Jean-Jacques Annaud, du sculpteur Jean Anguera, des peintres Philippe Garel et Fabrice Hyber, des graveurs Erik Desmazières et Pierre Collin, et de l’architecte Anne Démians. Les conférences se tiendront les lundis de 18 h 45 à 20 h à l’auditorium André et Liliane Bettencourt de l’Institut de France (3 rue Mazarine, Paris 6e). Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.

La science moderne a fait voler en éclats cette construction théorique. La gravitation a remplacé le mouvement des sphères. L’homme n’est plus au centre de la création. L’univers ne connait plus ni haut, ni bas. De nouvelles clefs d’analyse – physiques, biologiques, robotiques et informatiques – s’offrent à déchiffrer le vivant. Mais les arts plastiques et les fictions poétiques conservent tous leurs droits.

L'Édito

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.


Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous.

C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée.

Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »

le-edito

Toutes les conditions sont reunies pour poursuivre et reussir ce projet magnifique, grace a la volonte partagee et a la salutaire concorde de nos six entites (Academies et Institut).

À ma place, désormais, j’y concourrai de toute mon énergie, habité par la conviction que la culture et le savoir font prospérer l’unité, la force et la grandeur d’une nation.

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.
Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous. C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée. Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »
xavior-darcos

Xavier Darcos, chancelier de
l’Institut de France 

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MORALES ET POLITIQUES

1/8 —« De Pierre Pâris (1795) à Aymeric Zublena (2008) »

par Aymeric Zublena, 3e Fauteuil de la section d’architecture Introduction par Laurent Petitgirard

Le 30 décembre 1671, l’Académie royale d’Architecture est instituée par volonté royale, inspirée par Colbert et l’architecte Blondel, premier directeur de la nouvelle compagnie. Il faut attendre 1795 pour que les premiers architectes rejoignent l’Académie des beaux-arts, après la suppression de toutes les académies et sociétés savantes en 1793 dont certains avaient été membres. Dans cette conférence, Aymeric Zublena présente les œuvres et les étapes de la vie professionnelle et personnelle des 12 confrères qui l’ont précédé dans la section Architecture de l’Académie, mettant ainsi en lumière l’évolution de sa discipline à travers le temps. 

2/8— « De René Clément (1986) à Jean-Jacques Annaud (2007) »

par Jean-Jacques ANNAUD, 3ᵉ Fauteuil de la section cinéma et audiovisuel

La section Cinéma et audiovisuel est assez récente à l’Académie des beaux-arts. Membre depuis 2007, Jean-Jacques Annaud, fort d’une carrière internationale de plus de cinq décennies, n’a que deux prédécesseurs à son fauteuil : René Clément, élu en 1986, et Gérard Oury, élu en 1998. En cinéaste détendeur d’un Oscar et de quatre Césars, Jean-Jacques Annaud raconte comment l’œuvre de René Clément, qui compte parmi les plus marquantes du cinéma français de l’après-guerre, et celle de Gérard Oury, dont « les films n’ont pas pris une ride », ont influencé son indéfectible amour pour le cinéma et les cultures du monde. 

3/8 — « De Claude Dejoux (1795) à Jean Anguera (2013) »

par Jean ANGUERA, 3ᵉ Fauteuil de la section de sculpture.

Après le l’architecte et le cinéaste, la parole est au sculpteur. Pour Jean Anguera, les sculptures « témoignent des sentiments des hommes d’une époque qu’il faut essayer de comprendre et donnent un attrait incontestable au paysage de la ville ». Elles rendent l’art immobile vivant en habitant notre quotidien et notre mémoire. Mais quelles leçons tirer de la lignée de sculpteurs qui ont précédé Jean Anguera au 3ᵉ Fauteuil de la section de sculpture de l’Académie des beaux-arts ? La première serait la fragilité de la notoriété ; la seconde, l’illusion sociale du mérite. Mais la création, au centre de cette illusion, conserve sa liberté, et la vérité de la sculpture reste intacte. 

4/8— « De Vivant Denon (1803) à Philippe Garel (2015) »

par Philippe GAREL, 5ᵉ Fauteuil de la section de peinture.

Les peintres du 5e Fauteuil de la section de peinture ayant précédé Philippe Garel sont dix, répartis sur deux siècles : de Vivant Denon à Jean-Auguste-Dominique Ingres, en passant par Louis-François Biloul ou encore Georges Rohner, ils connurent tous en leur temps la réussite, et parfois la gloire. Surtout, ils sont des témoins et des acteurs incontournables d’une histoire de l’évolution du goût en peinture. Et si le mauvais goût, finalement, n’était que l’ancien bon goût ? 

5/8 — « De Charles Bervic (1803) à Érik Desmazières (2008) »

par Érik DESMAZIÈRES, 1ᵉʳ Fauteuil de la section de gravure et dessin.

La section gravure et dessin de l’Académie des beaux-arts s’est longtemps appelée la section gravure. Elle aurait également pu se nommer la section burin : instrument roi, le burin a été, pendant un temps, la technique privilégiée des graveurs de l’Académie. De 1803 à 2008, onze graveurs se sont succédé au 1er Fauteuil de cette section, depuis Charles Bervic, élu en 1803, jusqu’à Érik Desmazières, élu en 2008, qui fait revivre ces artistes en racontant son siège.   

6/8— « De Pierre Guérin (1815) à Fabrice Hyber (2018) »

par Fabrice HYBER, 9ᵉ Fauteuil de la section de peinture.

Fabrice Hyber a été élu membre de l’Académie des beaux-arts le 25 avril 2018 dans la section de peinture, au fauteuil précédemment occupé par Chu Teh-Chun. Ce grand artiste, « dont l’œuvre donne de l’optimisme » selon Laurent Petitgirard, Secrétaire perpétuel de l’Académie, compte 13 prédécesseurs à son fauteuil. En dessinant leur paysage biographique, Fabrice Hyber mêle le temps, l’art et l’espace pour raconter, de façon originale et poétique, les racines de son fauteuil. 

7/8 — « D’Auguste Boucher-Desnoyers (1816) à Pierre Collin (2018) »

par Pierre COLLIN, 4ᵉ Fauteuil de la section de gravure et dessin

Deux cents ans séparent le portrait officiel de Napoléon, gravé au burin par Auguste Boucher-Desnoyers, et la planche « Corinne II ou Corinne au pluriel » de Pierre Collin, gravée à l’eau forte. Ces œuvres, bien que différentes par leur fonction et leur technique, partagent un point commun : leurs graveurs ont occupé le même Fauteuil de la section appelée aujourd’hui « gravure et dessin » à l’Académie des beaux-arts. Avec un regard d’artiste plutôt que d’historien de l’art, Pierre Collin nous propose d’aller à la rencontre de ses dix prédécesseurs dont les parcours, depuis 1816, retraçant en partie l’histoire de l’estampe. 

8/8—« D’Étienne Boullée (1795) à Anne Démians (2021) »

par Anne DÉMIANS, 4ᵉ Fauteuil de la section d’architecture

Le 12 décembre 1795, Étienne Boullée accède au 4ème Fauteuil de la section d’architecture de l’Académie des beaux-arts. 226 années plus tard, Anne Démians est la première femme architecte à être élue dans cette même section. Dans cette conférence, elle rend hommage à une lignée de grands hommes disparus en exposant chronologiquement les réalisations de ses 12 prédécesseurs. Parmi eux, on trouve des architectes visionnaires, aux approches transdisciplinaires, ou encore des pionniers de l’industrialisation des bâtiments. Si certains ont laissé dans l’histoire de l’architecture des traces plus ou moins importantes, on peut noter la diversité de leur sensibilité respective et celle des actions qu’ils auront menées en dedans et en dehors de leur art. 

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